vendredi 23 avril 2010
Fricotis chromés.
Ribouldingue ! Le petit gars un peu filou, ancêtre, ou bien grand frère du capitaine Haddock ! Barbe acérée, mauvais coups en poche. Je crois bien que j’ai rêvé de lui last night. J’étais entouré de deux enfants, ou bien peut-être était-ce des jeunes adultes. Je ne sais plus. La frontière est mince, les gens s’y trompent souvent. Ribouldingue donc ! Pourquoi lui, et pas un autre ? Des trois pieds nickelés, le plus roublard me paraissait être Filochard. C’était mon pote, jadis, aux soirs où je rêvais des méfaits que je ne savais commettre. Il dépeçait les ennemis à ma place, celui qui avait osé embrasser ma secret lover. Ma secret lover de huit ans. Ouais, on a tous été amoureux d'une fille de huit ans. A l'époque où l'on se liait pour la première fois d'amitié avec des fripouilles déssinées. Ribouldingue, il était un peu foufou. Pas franchement malin, mais pétri de bon sens. Sacrebleu.
Les deux gamins qui tournaient autour de nous dans ce rêve étrange voulaient nous entrainer au concert de Peter LaFarge, le pote indien de Bob Dylan. Il y serait question de la bataille de Iwo Jima Hill, et de la ballade de Ira Hayes. Tout émoustillé par la proposition de ces deux chenapans, nos pas guidés par la silhouette lourde de Ribouldingue, nous approchions de l'aéroport où devait avoir lieu le concert. Horreur ! Celui-ci était fermé ! Infernales pensées ! Il semble que quelques Vikings, revendiquant fermement l'héritage des terres américaines, avaient décidé de cracher des cendres fétides de leurs lèvres blondes sur l'odieux Native American. LaFarge était coincé par les délires d'Erik Le Rouge. Sur ce, Ribouldingue explosa, et je me réveillai. Trop plein d'absurdité.
Au dehors, il faisait beau. Je n'avais pas pris la peine de fermer mes volets, hier soir. Aux nouvelles ! Que dit le monde ? Polanski va devoir prendre l'avion, bientôt, pour répondre de ses crimes. "Je ne suis pas Simone Schultz", dira t-il avant de sauter du haut de sa montagne Suisse, pour échapper à l'infâme justice des hommes. Il viendra s'écraser tout en bas, sur la Grèce qui fond, et que quelques idiots qui pourtant votèrent Oui à l'étrange constitution, voudraient rendre désuète. J'enrage.
Mon fond d'écran a changé, c'est une carte élargie de dame Louisiane. Sous mes yeux, devant moi, les paroisses de Lafourche et de Beauregard affichent bien haut leur fierté cajun. Les onglets qui masquent la ville de Shreveport sur le grand écran plat portent le nom de chantiers de tuyauterie en cours, dans la ville de Paris. Je suis en pause, mais au boulot, et hop hop, je crois qu'on a besoin de moi. J'enregistre, je vous enverrai ca ce soir.
Bien cordialement.
Peter LaFarge, the Indian Cowboy.
"Je ne suis pas Simone Schultz !", tirade tirée du sacré bon Locataire, de Polanski.
Ribouldingue, Croquignol et Filochard, les trois pieds nickelés.
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