mardi 10 avril 2012

Perspectives

De retour d'un grand weekend pascal avec toute la famille à Nice, j'en ai profité pour récupérer une vieille intégrale des vinyles de Brel, histoire de découvrir un peu mieux les chansons du grand loulou.

Lorsque j'écrivais mes premières chansons en français l'été dernier, je dois avouer que je ne connaissais que très peu l'histoire de la chanson française et de ses formidables développements. Comme on ne peut pas être spécialistes en tout, comme disait l'autre, et que je n'étais jusque là qu'un peu spécialiste d'une certaine branche du songwriting texan (la "mouvance Van Zandt" pourrait-on dire, eheh), j'avais quelque peu délaissé les textes et les musiques de ceux qui, il y a quelques décennies de cela, avaient su élever la chanson française au rang des esthétiques poétiques universelles, dans son style propre à elle. Pour ne pas partir dans tous les sens, j'ai décidé l'an passé de me concentrer sur deux symboles de cette poétique là, aux beaux mots et à l'authenticité véritable, à savoir Regianni (reprenant souvent Moustaki) et Barbara. C'est accompagné de leurs mélodies que j'ai notamment écrit Hervé, les Bords de l'Yonne, et quelques autres titres.

De Brel, je ne connaissais que les classiques qu'on écoute sur Nostalgie, sans jamais avoir vraiment porté une oreille attentive à l'univers qu'il avait dessiné. Mon pote Olivier (Ollie Fury, qui enregistre son album à New-York ces temps-ci), m'avait initié aux chansons moins connues de Brel, en reprenant au cours de mes soirées Folk à Bastille, le titre "L'enfance", que Brel interprète dans un des westerns qu'il a réalisés dans les années 70.



A part ça, rien. Avec tout ce qui va se passer sur ma platine vinyle dans les prochains jours, je pense que je saurai un peu mieux vous en parler bientôt. Quelques titres au hasard, parmi ceux que j'écoute depuis quelques semaines avec le plaisir absolu de ceux qui découvrent un monde magique qu'ils ne connaissaient pas :
- Liège
- Pourquoi faut-il que les hommes s'ennuient
- Mon enfance
- Le plat pays
- Voir un ami pleurer

Voilà. Sinon, j'ai donc mis en ligne la semaine passée les cinq titres enregistrés avec Kim Giani ces dernières semaines. L'objectif de ces maquettes est de passer à l'étape de la diffusion de ma musique, de commencer à bâtir un univers qui définirait une identité musicale, et de le proposer aux personnes qui pourraient être intéressées par ce projet. Les choses s'accélèrent fortement ces dernières semaines, depuis l'enregistrement de la cassette Midnight Special Records avec Cléa Vincent (qui a récemment signé chez Polydor, bravo à elle!), l'article des Inrockuptibles sur sa version papier du mois de janvier, et les diverses interviews effectuées pour des webzines (Popnews, Citazine, Klap). Je rencontre ces temps-ci différents professionnels de la musique, auxquels j'explique la démarche de mon projet, les ambitions que j'y place, tout en prenant le temps d'écouter les conseils et les avis de chacun. Et puis bim boum, nous verrons bien.



En parallèle de ce projet en français, j'enregistre les chansons de Texas in Paris en anglais avec Steve Prestage et Stephen Munson, le manager de Swann (qui va enregistrer son album pour Atmosphériques dans les tous prochains jours, yeaaaah!). Deux maquettes sont terminées et seront en ligne bientôt, et trois nouvelles ont été enregistrées cette après-midi : Bobby, Highway Of My Dreams et "Second Lover's Lament", la petite chanson que je trimballe d'une frontière à l'autre depuis trois ans (et que vous avez visionné plus de 5000 fois sur Youtube, ça c'est chouette!). L'objectif est de mener ces deux projets de front, l'un qui pourra me permettre de continuer à chanter à l'international (j'ai hâte de revenir gratouiller du côté de la Norvège, de la Hongrie ou du Pérou), et l'autre afin d'essayer de toucher un public en France, avec l'univers que je souhaite proposer. Les perspectives sont donc excitantes, et quel que soit le succès qui sera réservé à mes chansons, j'aurai le plaisir de pouvoir me lancer dans un drôle de métier, à essayer de toucher les gens par des mots et l'interprétation musicale de leur signification.

On en est donc là ces jours-ci. A composer de nouveaux titres pour élargir le choix de ceux qui seront choisis pour le futur album, à trouver des dates en France pour l'été et la rentrée, et à organiser la petite tournée que je vais faire aux US en août, avec les contacts obtenus par l'intermédiaire de Reverend Deadeye et Possessed By Paul James, deux punkfolkeux ricains que Jérôme Loisy a fait venir à Paris ces dernières années.

Bref. On lit, on danse, on mange. Le résultat des auditions RATP que j'ai passées la semaine dernière va venir, et je saurai si j'ai le droit de venir chantonner mes tunes dans les couloirs du métro ces prochaines semaines. En somme, on se marre bien, en attendant le gros concert du 27 Avril au Bus Palladium.

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